Nousavons ainsi fait office, nous le public, de psychanalyste de l’histoire, un psychanalyste que son patient, presque joyeux vient remercier, chose
L’équipe de tournage de la série H24 s’est installée à l’International, au cœur du quartier d’Oberkampf, à Paris. Il fait nuit quand on les rejoint mais l’ambiance à l’intérieur est chaleureuse beaucoup de femmes et quelques hommes bavardent, rient, échangent plus tard une coupe de champagne. On aurait presque l’impression de retrouver une atmosphère de bar de quartier, si on occulte les masques et les gestes ambiance pleine de solidarité et de sororité qui n’est peut-être pas étrangère à l’objet de la série d’Arte, diffusée à partir se damedi et disponible sur H 24, 24 h de la vie d’une femme ce sont 24 histoires de femmes, relatés dans un mini-format de deux à trois minutes. 24 faits divers », même si le mot n’est pas tout à fait juste, tournés à chaque fois à une heure précise, à travers le regard de 24 écrivaines connues pour leur féminisme Alice Zeniter, Lola Lafon, Anne Pauly, Chloé Delaume, Christiane Taubira, Agnès Desarthe, Kerry Hudson, Siri Hustvedt… Et de 24 comédiennes. Droite et digne »C’est Camille Cottin qui incarne ce jour-là Marie Laguerre, cette jeune femme dont l’histoire fit le tour des journaux en juillet 2018. Exaspérée par les bruits à connotation sexuelle et les commentaires lancés dans son dos par un homme, elle ose alors lui répliquer un ta gueule ». Il lui lance un cendrier, sans l’atteindre. Elle se lève et affronte l’agresseur, qui lui envoie un coup en plein visage. Les images de surveillance de cette agression soulèvent de nombreuses réactions d’indignation, quelques jours seulement avant l’adoption de la loi contre les outrages sexistes, qui punit ce qu’on appelle communément le harcèlement de rue ». Ce qui nous intéressait c’est que cette femme ne se laisse pas faire, on ne voulait pas 24 victimes » commente Nathalie Masduraud, l’un des deux réalisatrices et directrices de cette collection de petits films. Le film est d’ailleurs intitulé Droite et digne, reprenant des propos de Marie Laguerre. Il y a beaucoup de choses qui me touchent dans cette histoire. Je suis heureuse de pouvoir traduire cette révolte, ce soulèvement », commente Camille réalisatrices Nathalie Masduraud et Valérie Urréa, venues de l’univers du documentaire, se sont adjointes pour cet épisode, dont l’écriture a été confiée à l’écrivaine algérienne Kaouther Adimi, une troisième réalisatrice, Emilie Brisavoine Je suis impressionnée par cette femme et son geste qui brave sa peur, une peur ancestrale, la loi du silence », commente-t-elle. Pour la réalisatrice de Pauline s’arrache, Camille Cottin est l’actrice idéale pour incarner ce type de personnage Elle dégage un truc hyper puissant. » Internationale féministe »D’autres comédiennes participent à cette série, comme Diane Kruger, Noemie Merlant, Anaïs Demoustier, Souheila Yacoub, Nadège Beausson Diagne, Déborah Lukumuena, Aloïse Sauvage, ou encore Florence Loiret-Caille. Les réalisatrices se félicitent d’avoir créé une sorte d’ internationale féministe », avec toutes ces écrivaines et comédiennes engagées. Parmi les réalisatrices invitées, Sandrine Bonnaire, Ariane Labed, Clémence Poesy, Charlotte Abramow, Marie-Castille Mention-Schaar et Valeria Bruni Tedeschi. Les réalisatrices ont eu l’idée de cette série en découvrant l’histoire d’une femme défenestrée par son compagnon. Le Fonds de garantie des victimes lui avait refusé une indemnisation intégrale parce qu’à ses yeux, elle avait contribué à son propre dommage » en rentrant chez elle le soir du drame faute d’avoir trouvé un hébergement. Un matin vous entendez une émission à la radio, un énième féminicide, et ce matin-là vous en avez marre », commente Nathalie Masduraud. On voulait rendre la parole aux anonymes », ajoute Valérie Urréa. Toutes deux venues du documentaire, elles ont eu une envie cette fois-ci de fiction, pour donner à ces histoires une dimension plus universelle ».Et pour faire bouger les choses, sans conteste. On aimerait que les choses changent. Que les gens prennent conscience », affirme Nathalie Masduraud, qui se désole que les derniers chiffres sur le nombre de victimes de violence conjugale soient en hausse. Les effets escomptés sont d’ailleurs déjà sensibles, ajoute-t-elle Au sein de l’équipe, cela a déclenché la parole. »EDIT du 22/12 à 12h une erreur s'était glissée dans la liste des noms de comédiennes et de réalisatrices.
24H DE LA VIE D'UNE FEMME]: Exclusif - Suite de notre entretien avec Clémentine Célarié et Loris Freeman. Découvrez notre question n°6.
Résumé Au début du siècle, une petite pension sur la Côte d’Azur, ou plutôt sur la Riviera, comme on disait alors. Grand émoi chez les clients de l’établissement la femme d’un des pensionnaires, Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée. Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu’une vieille dame anglaise, sèche et distinguée. C’est elle qui, au cours d’une longue conversation, lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. Vingt-quatre heures tellement remplies par la tempête bouleversante des sentiments les plus étranges que mon âme en était brisée pour toujours. » Mon avis Encore une fois le fameux récit enchâssé de Zweig. Le roman commence dans une pension sur la Riviera, où un scandale vient d’éclater. Une femme vient d’abandonner mari et enfants pour un jeune homme qu’elle connait à peine, incitant les pensionnaires de l’hôtel à deviser sur la réalité du coup de foudre et ses conséquences. Seul le narrateur semble défendre l’amoureuse, ce qui pousse une vieille dame à lui raconter son histoire. Après le décès de son mari, elle décide de voyager et, de passage sur la Riviera, se rend au Casino. Le jeu ne l’intéresse guère, pas plus que la physionomie des joueurs, en revanche elle est très attentive aux mains, en particulier celles qui reflètent une fièvre et un désespoir qui l’interpellent. Passant des mains à l’expression du visage du joueur en question, elle se rend compte que l’homme est au bord du précipice, qu’il joue sa vie à chaque tour de roulette. Jamais encore je n’avais vu un visage dans lequel la passion jaillissait tellement à découvert, si bestiale, dans sa nudité effrontée, et j’avais tout entière à le regarder fixement, ce visage, aussi fascinée, aussi hypnotisée par sa folie que ses regards l’étaient par le bondissement et les mouvements palpitants de la boule en rotation. » Il perd tout, et tout son être reflète son profond abattement. Alors qu’il quitte le Casino, elle craint pour sa vie. Persuadée qu’il va commettre l’irréparable, elle est décidée à le sauver malgré lui, et va faire fi de tout, son argent, sa réputation, pourvu qu’elle parvienne à son but. Elle y parvient en effet, du moins momentanément. Aucun personnage n’est épargné, à commencer par le joueur bien entendu, dont on ne connaitra jamais le nom et dont on saura uniquement qu’il est un jeune homme d’une famille noble polonaise. Il est le joueur sans mesure et sans raison, prêt à voler ses propres parents afin de ressentir l’exaltation du jeu. Zweig décrit avec une précision extraordinaire la fièvre qui le saisit quand il est assit à la table de jeu, et l’obsession dévorante qu’il a de jouer, n’importe quoi, n’importe comment, dès qu’il a des sous en poche. Un homme dévoré par le démon du jeu, qui n’est pas sans rappeler Le Joueur d’échecs ou encore Le Joueur de Dostoïevski. Chacun de mes nerfs sentait trop infailliblement que cet étranger, que cet homme, déjà à demi-perdu, s’attachait à la dernière planche de salut, avec toute l’ardeur et la passion de quelqu’un qui est mortellement menacé. Il s’accrochait à moi comme celui qui déjà sent sous lui l’abîme. » D’autre part, et plus étrangement, Zweig n’a pas cherché à présenter Mme C sous un jour lumineux. On sent dans son discours le rôle héroïque qu’elle souhaiterait s’octroyer en arrachant à la mort ce jeune homme. Mais pour qui le fait-elle exactement ? N’était-elle pas profondément désoeuvrée après le décès de son mari et n’a-t-elle pas tout simplement retrouvé une raison de vivre dans la mission qu’elle s’est elle-même donnée de sauver le jeune homme malgré lui ? Elle dit ressentir une honte indicible, même des années plus tard, car en effet elle a été blessée dans son amour propre. Blessée d’abord quand elle s’aperçoit que le jeune homme la regardait fiévreusement comme une figure maternelle et non comme une maîtresse qu’on aime passionnément, et ensuite lorsqu’elle découvre qu’il l’a outrageusement trahie. Elle ressent dès lors de plein fouet la honte d’avoir songé à tout abandonner pour un homme qui n’en avait cure. Elle passe d’une impulsion protectrice à un amour, si fugace soit-il, à un abandon total pour un homme qu’elle vient de rencontrer. Une passion qui ne durera que vingt-quatre heures et dont la déception marquera durablement le reste de sa vie. Et combien je brûlais de m’abandonner, de m’abandonner toute, je ne le sentis que lorsque je fus seule avec moi-même, lorsque la passion qui, un instant auparavant exaltait encore son visage illuminé et presque séraphique, fut retombée obscurément dans mon être et se mit à palpiter dans le vide d’une poitrine délaissée. » Au-delà de l’histoire en elle-même qui n’est pas la plus passionnante chez Zweig, ce qui frappe dans ce roman c’est bien plus la plume de l’auteur. Je suis chaque fois subjuguée par la précision des descriptions de l’âme humaine, de ses tourments, de ses émotions, de ses revirements. Pour preuve cette dizaine de pages totalement incroyables de description des mains des joueurs de Casino, où l’auteur s’amuse à illustrer en quoi elles reflètent l’état d’esprit de chacun joueur, à jouer de comparaisons avec le cirque, le théâtre, les champs de courses… Du pur génie littéraire. De même les pages décrivant les émotions de Mme C sont magnifiques de virtuosité le lecteur constate la progression de ses sentiments, ses observations minutieuses du visage du jeune homme, ses doutes. Aucun auteur à mon humble avis n’aura aussi bien écrit la psychologie humaine. Ma note 4,5 / 5
Dansles prochains épisodes de "Plus belle la vie", Mirta va enfin découvrir le visage du père Luc, avec qui elle a développé une relation
TLFi Académie9e édition Académie8e édition Académie4e édition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 THÉÂTRE, subst. − Édifice conçu pour la présentation de certains − [Dans l'Antiq.] Construction à ciel ouvert, à l'origine en bois, puis en pierre, comprenant une scène, des gradins en forme d'hémicycle généralement adossés à une colline, et ouvrant sur un paysage de mer ou de montagnes. Théâtre grec; théâtre d'Épidaure, de Delphes, d'Orange, de Pompéi, de Syracuse; théâtre de Dionysos. Une ville qui ... a pu s'épanouir en un foyer de civilisation, en une œuvre d'art, avec ses temples, ses portiques, ses théâtres taillés dans le roc Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p. 158.Le théâtre romain comprenait quatre parties la cauea, c'est-à-dire l'ensemble des gradins semi-circulaires .... Au pied des gradins s'étendait l'orchestra, semi-circulaire aussi .... En avant de l'orchestra ... s'étendait la scène, composée du proscaenium où jouaient les acteurs et du mur du fond de scène, fons scaenae P. anal. d'aspect. [De nos jours] En 1885, M. Maurice Pottecher créa, à Bussang, un Théâtre du Peuple » théâtre en plein air, comportant de vastes tréteaux adossés à la montagne et entourés de gradins Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 225.B. − [Dep. le xvies.]1. Bâtiment où se donnent des représentations œuvres dramatiques, lyriques, chorégraphiques, etc., comportant des installations destinées au spectacle scène, coulisses, fosse, plateau, etc. et d'autres réservées aux spectateurs salle, balcons, galeries, loges, foyer, vestiaire, etc.. Grand, petit théâtre; architecture, aménagements d'un théâtre; façade, entrée, salle, scène d'un théâtre; baignoire, loges, orchestre, parterre, vestibule d'un théâtre; rideau de théâtre. Le spectacle, ainsi composé, ainsi construit, s'étendra, par suppression de la scène, à la salle entière du théâtre Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 150L'exagération de la dimension verticale combinée au rétrécissement de la dimension horizontale aboutit à ces théâtres bonbonnières où le spectateur des dernières galeries n'a droit qu'à une vision ratatinée de l'univers scénique acteurs nabots évoluant sur une scène dont l'angle de vision fait une soupente. Serrière, 1959, p. Loc. [désignant différents types de théâtres, en fonction de leur origine, de leurs caractéristiques]♦ Théâtre élisabéthain. ,,Bâtiment circulaire ou polygonal entourant un espace vide à ciel ouvert`` Dubuc Théâtre 1979. Quant au théâtre élisabéthain, son édifice circulaire ou polygonal enserre de ses étages de galeries l'arène centrale où s'encastre l'éperon de la scène Serrière, 1959, p. 56.♦ Théâtre à l'italienne. Espace caractérisé par une séparation entre la scène et la salle, celle-ci s'étendant en surélévation dans l'axe de la première afin de faciliter l'illusion. Les deux cellules mères du théâtre à l'italienne », la scène en perspective et la salle en étages de loges ..., ont accompli leur évolution non pas simultanément, comme on serait tenté de le croire, mais avec un certain décalage historique Hist. spect., 1965, p. 583.♦ Théâtre de poche. Théâtre de dimensions très restreintes. Voir Serrière, op. cit., p. 123. ♦ Théâtre en rond. ,,Espace limité par un plan circulaire à l'intérieur duquel le théâtre se joue et jouent les acteurs encerclés par les spectateurs-auditeurs`` Thinès-Lemp. 1975. La forme particulière du cirque − dont le théâtre en rond est un des rares autres exemples − crée une sorte de communion entre les artistes et le public qui les entoure et resserre autour d'eux sa sympathie Hist. spect., 1965, p. 1521.♦ Cabaret-théâtre, café-théâtre. Petite salle située à l'origine dans un cabaret, un café où l'on peut assister à des spectacles généralement non conventionnels et à moyens limités; p. méton., cette forme de spectacle. Troupe de café-théâtre. À l'enseigne des Blancs-Manteaux, dans le Marais, les lois du cabaret-théâtre sont inversées L'Express, 19 avr. 1976, p. 42, col. 1.Bertrand, un auteur feu follet, ignoré du public mais non des professionnels du spectacle, qui saute de la chanson au roman, du café-théâtre à la télévision Fr. Dorin, Les Jupes-culottes, 1984, p. 11.b P. métaph. [La route des eaux] traverse des déserts dont elle partage l'empire avec un soleil qui dresse entre les cyprès les tréteaux d'un théâtre de mirage Giono, Eau vive, 1943, p. 155.c P. anal. d'aspect. Quel que fût l'auteur, j'adorais les ouvrages de la collection Hetzel, petits théâtres dont la couverture rouge à glands d'or figurait le rideau la poussière de soleil, sur les tranches, c'était la rampe Sartre, Mots, 1964, p. 58.2. En partic., vieillia Emplacement où se produisent les acteurs. Synon. scène, planches fam..Voilà à peu près comment les principaux personnages étaient disposés sur le théâtre Delécluze, Journal, 1827, p. 455.Je ne pouvais faire attention à ce qui se passait ni sur le théâtre ni dans la salle Musset, Confess. enf. s., 1836, p. 291.b Ensemble des décors destinés à évoquer le lieu où se déroule l'action dramatique. Le théâtre change. Le théâtre représente une forêt épaisse, dans le fond; d'un côté une plaine, des chaumières dans l'éloignement La Martelière, Robert, 1793, ii, 1, p. 13.− P. anal. ou au fig. [Suivi d'un déterm.] Cadre particulier et généralement bien en vue, dans lequel se déroulent certains événements, certaines manifestations de l'activité humaine. Synon. le théâtre d'un accident, d'un combat; le théâtre politique, social. Les lices d'un tournois [sic], un champ de bataille, le fossé d'un château, la brèche d'une tour, étoient souvent le théâtre honorable où se conféroit l'ordre des vaillans et des preux Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 487.Quelques semaines plus tard, la classe de cinquième A I fut le théâtre d'un événement singulier Sartre, Mots, 1964, p. 189.♦ DÉFENSEThéâtre d'opérations. Zone où se déroulent des combats; zone où peut s'accomplir une mission stratégique placée sous un commandement militaire unique. À la suite du départ du général de Castelnau ... vers un nouveau théâtre d'opérations, j'avais dû procéder à une nouvelle répartition des forces Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 431.En raison du développement des événements militaires en Tripolitaine et de leurs conséquences possibles en Afrique du Nord française, mon intention est qu'elles [les troupes] soient engagées sur ce théâtre d'opérations plutôt qu'en Russie De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p. 649.Théâtre d'opérations extérieur. Théâtre d'opérations situé hors de l'Europe abrév. Dict. xxes..Armes de théâtre. ,,Armes nucléaires affectées à un théâtre d'opérations, particulièrement au théâtre européen`` GDEL. On a vu avec quel sarcasme Helmut Schmidt a parlé du terme armes de théâtre » utilisé par les Américains pour désigner leurs bombes atomiques et leurs fusées nucléaires en Europe Le Nouvel Observateur, 21 nov. 1981, p. 64, col. 3.C. − P. Endroit où les acteurs donnent une représentation; spectacle, divertissement présenté au public dans cet endroit. Aller, se rendre au théâtre; partir, sortir du théâtre; affiches de théâtre; recettes du théâtre; acheter, louer, prendre des billets/des places pour le théâtre. Dullin ... n'a jamais oublié qu'une des premières formes du théâtre, c'est les tréteaux, et sa technique a toujours gardé quelque chose de direct, de brut et d'improvisé qui en fait la vie et la saveur Cassou, Arts plast. contemp., 1960, p. 3872. Que dirait le public de nos théâtres, s'il ne trouvait pas, à la fin du cinquième acte, la catastrophe voulue par la justice, qui rétablit l'équilibre normal, ou plutôt utopique, entre toutes les parties, − cette catastrophe équitable attendue impatiemment pendant quatre longs actes? Baudel., Paradis artif., 1860, p. 436.♦ Théâtre aux armées. Ensemble des représentations destinées aux soldats se trouvant dans les zones de combat. Pour comble de mon infortune survint le Théâtre aux Armées. Elle se créa instantanément, Musyne, cent relations militaires au Ministère et de plus en plus fréquemment elle partit alors distraire au front nos petits soldats et cela durant des semaines entières Céline, Voyage, 1932, p. 99.2. Ensemble des spectateurs d'une représentation théâtrale. Synon. le théâtre applaudissait debout Ensemble du personnel artistes, techniciens, administrateurs, directeur, etc. généralement attaché à une salle de spectacle et qui en assure l'administration, le fonctionnement. Synon. troupe théâtrale.L'Illustre Théâtre de Molière; théâtre du Châtelet, du Marais, de l'Atelier, de l'Odéon, de l'Opéra; le théâtre fait relâche, monte une nouvelle pièce, part en tournée; répertoire d'un théâtre. Le théâtre d'amateurs opère avec les moyens les plus simples et ... à part peut-être ceux qui le dirigent, il ne suppose aucune connaissance ou talent spéciaux, il suffit de se consacrer avec ferveur à l'œuvre ou à l'idée à réaliser Becquet, Organ. loisirs travaill., 1939, p. 55.♦ Théâtre municipal. Théâtre dont la gestion est contrôlée par la municipalité de la ville où il est situé. Dict. xxes.. ♦ Théâtre national, théâtre d'État. Théâtre dont la gestion est contrôlée par l'État et qui a pour objectif de représenter des œuvres de qualité. Non seulement les théâtres d'État, mais les scènes indépendantes ... n'ont cessé de se chercher, dans l'immense production picturale du temps, des compagnons d'étude et de travail Cassou, Arts plast. contemp., 1960, p. 382.Il y a cinquante ans le Conseil d'État ne reconnaissait pas le caractère de service public aux théâtres nationaux Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 68.Théâtre national populaire abrév. Aujourd'hui le théâtre est entré dans les mœurs du public populaire. L'action du Théâtre national populaire qui, avec Jean Vilar et Gérard Philipe, n'hésitait pas à planter son chapiteau à Suresnes et autres quartiers ouvriers de la région parisienne y est pour beaucoup Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 102.Théâtre-Français. V. français III A.♦ Théâtre privé. Théâtre géré par des commanditaires privés et qui produit notamment des spectacles légers, faciles. Dans les théâtres privés, nulle contrainte, nulle censure n'intervient Théâtres nat. Fr., 1954, p. 35.♦ Théâtre subventionné. V. subventionner B − P. anal. de fonction. Construction, emplacement aménagé pour offrir des spectacles de nature diverse, avec ou sans acteurs. Théâtre de marionnettes, d'ombres. Les petits théâtres forains sont les seuls endroits où la haine du joug tudesque puisse se montrer avec quelque liberté Quinet, All. et Ital., 1836, p. 154.Quels jolis tableaux pour les théâtres mécaniques de la foire au pain d'épice! Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 310.♦ Théâtre d'eau. Aménagement, dans un parc, d'un endroit destiné à un spectacle de jets d'eau, fontaines, cascades, etc. À l'exposition coloniale de Vincennes, l'un des clous » les plus remarqués portait le nom significatif de théâtre d'eau » Arts et litt., 1935, p. 76-13.♦ Théâtre de verdure. Cadre de végétation artistiquement aménagé et permettant d'assister en plein air à certains spectacles comédie, danse, musique, etc.. Dict. xxes.. II. A. − Art dont le but est de produire des représentations régies par certaines conventions devant un public, de donner à voir, à entendre une suite d'événements, d'actions, par le biais d'acteurs qui se déplacent sur la scène et qui utilisent ou peuvent utiliser le discours, l'expression corporelle, la musique. Synon. art* du théâtre; art, force, illusion du théâtre; théâtre et cinéma; théâtre dansé, mimé; théâtre lyrique, musical; roman adapté pour le théâtre. La conception du théâtre, telle qu'elle s'est enracinée en Occident depuis la Renaissance − à partir de lointains schémas antiques − est fondée sur un dispositif scénique axial, statique, perspectiviste, rigoureusement individualiste et contraignant On peut ... reprocher au théâtre tel qu'il se pratique un terrible manque d'imagination. Le théâtre doit s'égaler à la vie, non pas à la vie individuelle, à cet aspect individuel de la vie où triomphent les caractères, mais à une sorte de vie libérée, qui balaye l'individualité humaine et où l'homme n'est plus qu'un reflet. Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 139.♦ Théâtre de chambre. [P. anal. avec musique de chambre] ,,Pièces avec peu d'acteurs, destinées à être jouées dans des salles intimes`` GDEL. ♦ Théâtre dans un fauteuil. ,,Pièce de théâtre destinée plutôt à être lue qu'à être vue`` GDEL. ♦ Théâtre total. Représentation utilisant toutes les ressources artistiques danse, chant, lumière, etc. d'apr. Thinès-Lemp. 1975. − P. métaph. Souvent des êtres, surpris par un accident subit ... et en danger de mort, ont vu s'allumer dans leur cerveau tout le théâtre de leur vie passée Baudel., Paradis artif., 1860, p. 451.− P. ext. Représentation enregistrée, filmée, puis rediffusée par le biais de la radio, de la télévision. En France comme ailleurs et peut-être un peu plus, le théâtre filmé règne, et souvent le mauvais théâtre Arts et litt., 1936, p. 34-3.Le disque ... a surtout été employé pour le théâtre radiophonique qu'il a, peut-on dire, renouvelé, facilitant la mise en onde et apportant des moyens techniques originaux Matras, Radiodiff. et télév., 1958, p. 43.B. − [Dans des loc.] Subst. + de théâtre1. [En parlant de pers.]a [En parlant des professions, des emplois liés à l'art dramatique] Acteur, comédien, vedette de théâtre; accessoiriste, metteur en scène de théâtre; critique de théâtre; femme de théâtre. D'abord décorateur de théâtre, il vint à Rome, y rencontra Panini ... et se consacra dès lors au paysage urbain P. Lavedan, Urban., 1926, p. 225.Vidame n'était pas un comédien du premier rang; c'était pourtant un véritable homme de théâtre, riche de l'imagination particulière à ce métier. Il savait, d'un mouvement du rein ou de l'épaule, faire paraître des intentions demeurées, dans le texte des poètes, au stade embryonnaire Duhamel, Suzanne, 1941, p. 21.b [En parlant des rôles susceptibles d'être tenus par les acteurs] Bouffon, coquette, ingénue, valet de théâtre. Le Duc barbu et immobile, tous les doigts, jusqu'au pouce même, scintillant de mille feux, et des colliers plein la poitrine, semblait comme un roi de théâtre sur son estrade Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 156.Un personnage de théâtre ou de roman doit, pour être vivant, avoir quelque chose de particulier qui n'appartienne qu'à lui Lemaitre, Contemp., 1885, p. 235.− En partic. [Pour qualifier le jeu de l'acteur, ses gestes, sa diction, etc., partic. étudiés pour la scène] Vous savez bien, monseigneur, que les baisers de théâtre n'engagent pas une seule fibre de la chair Duhamel, Suzanne, 1941, p. 38.Le rire léger éclata de nouveau, insolite soudain dans cette pièce aux échos profonds, comme un rire de théâtre derrière une rampe éteinte Gracq, Syrtes, 1951, p. 84.♦ P. anal. Artificiel, exagéré. Synon. de théâtre. Prullière et Fontan ... s'oubliaient devant la table desservie, se racontaient leurs succès jusqu'à deux heures du matin, avec leurs gestes et leur voix de théâtre Zola, Nana, 1880, p. 1308.Coquelin passait en discourant au milieu d'amis qui l'écoutaient et faisait avec la main à des personnes en voiture, un large bonjour de théâtre Proust, Swann, 1913, p. 420.2. [En parlant de choses]a [En parlant des accessoires, des éléments matériels, techniques nécessaires à la représentation] Décors, éclairages de théâtre; fards, maquillages de théâtre; effets de théâtre; masques du théâtre italien. Des costumes de théâtre étoilés d'or étaient jetés çà et là, sur des chaises Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 48.Il imagina, il créa ... des horizons factices, obtenus au moyen d'artifices de théâtre, des changements à vue, des forêts peintes, des empires de contes où les feuilles des arbres étaient des pierres précieuses Maupass., Contes et nouv., t. 2, Cas de div., 1886, p. 1067.♦ Coup* de théâtre. b [En parlant des différents supports de l'art dram. litt., mus., danse] Argument, ballet de théâtre. Une musique de théâtre, une musique de pantomime ... accompagne et commente les gestes et les actions des personnages que l'on voit en scène P. Lalo, Mus., 1899, p. 338.Le dialogue de théâtre, qui se passe de tuteurs, où l'auteur ne fait pas à tout moment sentir qu'il est là, prêt à donner un coup de main, ce dialogue qui doit se suffire à lui-même et sur lequel tout repose, est plus ramassé, plus dense, plus tendu et survolté que le dialogue romanesque Sarraute, Ère soupçon, 1956, p. 112.♦ Pièce* de théâtre. C. − Activité, art du comédien. Cours, école de théâtre; se destiner, renoncer au théâtre. Il avait l'intention de faire du théâtre ... c'était irrévocable, une force invincible l'y poussait Aragon, Beaux quart., 1936, p. 239.− P. anal. Attitude, comportement artificiel, emphatique. Faire du/son théâtre. Esther reçoit un coup si imprévu qu'elle se trouve comme sous l'effet du choc opératoire ... Ses répliques de la première scène avec Liane ne sont explicables que si elle s'exprime dans une sorte de stupeur lucide ... Elle se souvient de ses rôles. Sa sincérité se teinte donc d'un peu de théâtre Cocteau, Monstres sacrés, 1940, p. 11.Pauvre cher Horace! Il est la proie de cette femme et de ses superstitions ... Elle va faire venir un prêtre. Passe encore, mais il viendra ensuite, tu entends, des religieuses ... Le prêtre, oui. Les religieuses, c'est du théâtre Green, Chaque homme, 1960, p. 52.D. − Activité, art de l'auteur dramatique; genre littéraire regroupant toutes les œuvres qui, obéissant à certaines conventions, sont destinées à être jouées en [Théâtre est empl. sans déterm.] Le dialogue − chose écrite et parlée − n'appartient pas spécifiquement à la scène, il appartient au livre; et la preuve, c'est que l'on réserve dans les manuels d'histoire littéraire une place au théâtre considéré comme une branche accessoire de l'histoire du langage articulé Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 45.2. [Théâtre est suivi d'un déterm. subst. ou adj. destiné à en préciser l'origine, l'époque, les traits dominants]a [Le déterm. précise l'aut. des œuvres dram.] Théâtre d'Aristophane, d'Eschyle, de Molière, de Musset, de Giraudoux, de Pirandello; théâtre claudélien, cornélien. Rome sauvée est dans le théâtre de Voltaire ce que Britannicus est dans celui de Racine Chênedollé, Journal, 1820, p. 103. Dans le théâtre shakespearien les emplois étaient fort différents, car les rôles de femmes étaient tenus par des hommes Arts et litt., 1936, p. 64-11.b [Le déterm. précise l'époque de création des œuvres dram.] Théâtre du Moyen Âge; théâtre élisabéthain. Quand on essaie de voir quelle chance a le théâtre contemporain de retrouver sa gloire naïve et son éclat, on ne peut se délivrer de cette idée insistante et d'autant plus pénible que le théâtre est un art inconnu à notre époque Vilar, Tradition théâtr., 1963, p. 94.Ce mode d'expression de soi qu'était le théâtre antique permettait, comme le psychodrame moderne, d'opérer une catharsis, une purification de l'âme, une liquidation des complexes p. 248.c [Le déterm. précise le pays, plus largement le continent d'orig. comme sources d'infl. sur les œuvres dram.] Théâtre allemand, espagnol, français, italien; théâtre balinais, japonais. La parole dans le théâtre occidental ne sert jamais qu'à exprimer des conflits psychologiques particuliers à l'homme et à sa situation dans l'actualité quotidienne de la vie Artaud, Théâtre et son double, 1938, p. 85.Un des personnages traditionnels du théâtre oriental l'homme noir du Kabuli ou l' ombre » du théâtre chinois Serrière, 1959, p. 154.V. expansif A ex. de [Le déterm. précise le genre, la tendance littér., philos.] Théâtre profane, religieux; théâtre classique, moderne; théâtre humaniste, romantique, réaliste; théâtre burlesque, épique; théâtre expressionniste, psychologique; théâtre de caractères, de mœurs. Plein d'horreur et de dégoût pour le temps présent, [il] jeta l'anathème sur la poésie, le roman et le théâtre bourgeois A. France, Vie fleur, 1922, p. 392.Il y eut désaccord et presque bagarre entre tenants des concerts symphoniques et tenants du jazz, comme il y eut une querelle du théâtre de boulevard et du théâtre d'avant-garde » Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 309.− En partic. [Le déterm. désigne le lieu où se passent les représentations et, p. ext., un genre spécifique]♦ Théâtre de boulevard*. ♦ Théâtre de la foire. V. [Le déterm. précise le type de public auquel s'adressent les œuvres] Théâtre prolétarien de Piscator. Le théâtre populaire − un théâtre digne du public qui ne préjuge pas − ne serait-il pas un théâtre de cet ordre et l'échec des œuvres incapables de vivre sans subterfuges décoratifs Cocteau, Parents, 1938, p. 182.Au même moment naissent des projets et des tentatives de théâtre populaire, de théâtre du peuple, de théâtre pour le peuple Cassou, Arts plast. contemp., 1960, p. 386.♦ Théâtre de/pour l'enfance, la jeunesse; théâtre scolaire. Ensemble d'œuvres présentant des caractères pédagogiques et récréatifs, destinées plus particulièrement aux enfants; spectacle créé et animé par les enfants eux-mêmes. Les autorités officielles, à nouveau favorables au théâtre scolaire, lui reconnaissent un certain nombre d'avantages éducation de la mémoire, de la diction et de la lecture, éveil du sens artistique, développement d'un esprit d'émulation et de collaboration P. anal. Recueil, traité dont le thème est choisi dans un but éducatif. Théâtre d'éducation Littré. Théâtre d'agriculture Rob.. REM. subst. masc.,p. plaisant. Théâtre de très petites dimensions. Les Folies Modernes ... une façon de théâtricule où triomphait le vaudeville à couplets et la revue de fin d'année Courteline, Ah! Jeunesse!1894, p. 12.La salle du Maurice's Club est minuscule. C'est un théâtricule qu'on a transformé ... en salle de danse Sem, Ronde de nuit, 1923, p. 123. subst. masc.,péj. Auteur d'ouvrages dramatiques. Que sont, en comparaison de ce drame vraiment divin qui se joue entre l'âme et Dieu, les pauvres machines inventées par les théâtriers anciens ou modernes? Huysmans, Oblat, t. 2, 1903, p. 28. subst. masc.,vieilli. Appareil installé sur la scène d'un théâtre et relié au réseau téléphonique, qui permet l'audition à domicile et en direct de pièces de théâtre, d'opéras, de concerts. Ailleurs, on synchronise les bruits d'un phonographe et les images mouvantes. Les journaux publient la photographie de la famille Rostand intime, écoutant l'Aiglon dans le premier théâtrophone Morand, Rococo, 1933, p. 89. théâtro-thérapie, subst. fém.,psychol. Psychothérapie fondée sur l'improvision théâtrale. La théâtro-thérapie est ... souvent une grande source de satisfaction elle permet en partie à chacun de réaliser la personne qu'il désirerait être G. Palmade, La Psychothérapie, 1969, p. 107.Prononc. et Orth. [teɑtʀ ̭], [teatʀ ̭]. Martinet-Walter 1973 [-ɑ-], [-a-] 13, 4. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. a 1213 antiq. bâtiment où se donnaient les spectacles publics » Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 734, ligne 9; b 1381-89 édifice, lieu où l'on représente des ouvrages dramatiques, où l'on donne des spectacles » qui vont ... aux festes, aux champs, au theatre Eustache Deschamps, Le Miroir de mariage, 3111 ds Œuvres compl., éd. G. Raynaud, t. 9, p. 104; c 1671 hortic. théatre [d'eau] Comptes des Bâtiments du Roi sous le règne de Louis XIV, éd. J. Guiffrey, t. 1, p. 515 qui ont porté du sable au théatre et des recoupes à l'allée d'eau; 1715 theatre d'eau La Theorie et la pratique du jardinage..., p. 60 ds Rommel 1954, p. 62; d 1949 Cocteau, Théâtre de poche [titre]; 2. a 1381-89 le spectacle, la distraction même qu'offrent les acteurs sur scène » Eustache Deschamps, op. cit., 5505, ibid., p. 180; b 1542 scène, estrade où jouent les acteurs » ici fig. Deroziers, tr. Dion Cassius, l. LII, ch. 86 [195 vo] ds Hug.; 1581 au propre F. d'Amboise, Dialogues, I, fol. 21-22, ibid.; 3. a 1561 ensemble des œuvres dramatiques d'un auteur, d'une époque, d'un pays... » Jacques Grévin, Brief discours pour l'intelligence de ce théâtre ds Théâtre compl., éd. L. Pinvert, p. 5; b 1922 c'est de la convention pour théâtre des boulevards Proust, Prisonn., p. 297; 1946 théâtre de boulevard et [...] théâtre d'avant garde » Ambrière, loc. cit.; c 1657 art du dramaturge » D'Aubignac, La Pratique du théâtre, Paris, A. de Sommaville, livre I, IV, p. 26 peu à peu le Théâtre a changé de face, et s'est perfectionné; 4. a 1657 art, profession du comédien, du metteur en scène » un beau Jeu de Théâtre Id., ibid., livre III, IX, p. 333; b 1690 ensemble du personnel artistique, technique et administratif nécessaire au fonctionnement d'un théâtre » le théâtre de l'Opéra Fur.; 1926 théâtre municipal Jouhandeau, M. Godeau, p. 104; 5. fin xviies. de théâtre digne de théâtre, théâtral » un personnage de théâtre Boss., Sermons, Haine pour la vérité, 2 ds Littré; 6. 1743 coup de théâtre événement imprévu quoique préparé qui survient dans une pièce de théâtre » Trév.; d'où 1743 fig. l'exil de ce Ministre fut un coup de théâtre ibid.. II. A. [xvies. lieu où se produit un événement important ou dramatique pour la personne en question » Mem. S. du G., ch. 29 ds Littré, n'a pu être vérifié] cf. av. 1680 la France ... se trouve ... le théatre où l'on voit paroître La Rochefoucauld, Réflexions diverses, XVII, Des événements de ce siècle ds Œuvres, éd. M. D. L. Gilbert, t. 1, p. 343. B. 1662 le théatre de la guerre Id., Mémoires ds Rich. 1680; 1913 le théâtre des opérations Romains, Copains, p. 207. Empr. au lat. théâtre, lieu de représentations; les spectateurs, le public » et au fig. lieu où se produit quelque chose d'important », empr. au gr. θ ε ́ α ρ ο ν id. », dér. de θ ε ́ α ο μ α ι, -ε ̃ μ α ι regarder, contempler ». Fréq. abs. littér. 8 691. Fréq. rel. littér. xixes. a 10 649, b 14 344; xxes. a 14 524, b 11 Théâtreux, -euse, subst.,péj. Celui, celle qui exerce une activité théâtrale auteur, acteur, metteur en scène. C'est un joli talent, et une nature assez médiocre. Il y a du gazetier, en lui, et du théâtreux .... Échoué là, un peu court et assez puissant, petit roi de théâtre, homme à succès, qu'a-t-il besoin de se forcer à aimer Racine! Renard, Journal, 1901, p. 713.En partic., au fém. Comédienne sans talent et généralement de mœurs légères. En ce temps-là, Catulle avait pour camarade de lit une petite théâtreuse d'une vingtaine d'années, nommée Jacotte Courteline, Boubouroche, Pt hist. Boubouroche, 1926, p. 10.− [teɑtʀø], [tea-], fém. [-øz]. − 1resattest. a av. 1896 subst. fém. demi mondaine qui s'exhibe sur les planches d'un théâtre, d'un casino, d'un café-concert » H. Bauer, Écho de Paris ds R. encyclop., p. 228; b 1901 subst. masc. homme de théâtre » Renard, loc. cit.; de théâtre, suff. -eux*.BBG. − Archit. 1972, p. 152. − Blois J.. Les Néol. dans l'hebdomadaire L'Express... Néol. Marche. 1980, no18, p. 138 théâtre-crêperie. − Born. 1967, p. II, 67. − Boudon P.. Rech. sémiot. sur le lieu. Semiotica. 1973, t. 7, no3, pp. 190-225. − Hassel-rot 20es. 1972, p. 85 théâtricule. − Quem. DDL t. 15 et théâtre-théâtre; théâtre-spectacle, 16, 17 théâtreuse, 20 film-théâtre, 21 théâtre d'opérations, 22 bête de théâtre, 28 théâtre à maillots.
24hde la vie d’une femme De Stefan Zweig Mise en scène René Loyon Avec Marie Le Galès La naissance d’une parole Vingt ans après une liaison aussi brève qu’intense, une femme rangée tente de mettre enfin des mots sur le surgissement inopiné et dévastateur du désir.
Le livre de Poche, mise à jour 2016 Au début du XXème siècle, aux environs de 1904, le narrateur passe quelques jours de vacances sur la Riviera dans une pension de famille très "comme il faut". Tous les soirs il se retrouve avec quelques "touristes" pour passer une soirée tranquille. Ils échangent agréablement sur divers sujets... Mais un soir pendant sa promenade, Mme Henriette, la femme d'un des résidents disparaît mystérieusement très vite les recherches se mettent en place jusqu'à ce que l'époux découvre une lettre que dans son désarroi, il n'avait pas vu, et qu'elle a déposé dans la chambre. Elle s'est enfuie avec un jeune homme de passage à la pension, que personne ne connaissait, et qui est arrivé la veille à peine sur la Riviera. Tout le monde crie au scandale et les langues vont bon train. Comment une femme "bien comme il faut" peut-elle, si soudainement, abandonner mari et enfants ? La conversation s'envenime... Chacun y va de sa critique pour expliquer l'attitude inqualifiable de cette "créature sans moralité". Seul le narrateur ose affronter ses acolytes pour chercher à comprendre son acte et la défendre. Tout ceci ne manque pas d'émouvoir une vieille dame anglaise qui lui donne raison devant tout le monde ce qui calme immédiatement le débat. Plus tard dans la soirée, elle va ensuite lui faire des confidences. Elle aussi, alors qu'elle avait environ 40 ans et qu'elle était veuve depuis déjà deux ans, a vécu 24 heures mémorables qui ont bouleversé sa vie... Elle se remémore ces événements survenus sans qu'elle ne puisse rien prévoir, à l'opposé de ce qu'elle vivait habituellement, et de ce que la bienséance lui permettait de vivre en étant veuve, auprès d'un homme inconnu, rencontré par hasard dans un Casino. Tout ça parce qu'elle était très attirée par les mains des joueurs et s'amusait à deviner leur personnalité sans regarder leur visage... Un jour donc, elle est fascinée par les mains d'un inconnu. Lorsqu'elle regarde son visage, ce qu'elle ne fait jamais habituellement, elle découvre celui d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, ravagé parce qu'il vient de perdre tout son argent au jeu. Elle décide de le suivre pensant qu'il désire mettre fin à ses jours... Elle se prend d'affection pour lui et redécouvre des sentiments qu'elle avait enfoui au plus profond d'elle-même depuis son veuvage. Elle décide alors de l'aider sans lui demander son avis quitte à lui prêter de l'argent s'il le faut... Elle, qui considère qu'elle lui a sauvé la vie, sera trahie par l'objet même de sa soudaine, mais non moins foudroyante passion il recommencera à jouer malgré ses promesses d'arrêter...il avait même juré devant Dieu ! Jamais encore il faut sans cesse que je le répète je n’avais vu un visage d'où la passion jaillissait tellement à découvert, si bestiale, dans sa nudité effrontée et j'étais toute entière à le regarder, ce visage...aussi fascinée, aussi hypnotisée par sa folie que ses regards l'étaient par le bondissement et les tressautements de la boule en rotation. A partir de cette seconde, je ne remarquai plus rien dans la salle ; tout me paraissait sans éclat, terne et effacé, tout me semblait obscur en comparaison du feu jaillissant de ce visage ; et sans faire attention à personne d'autre, j'observai peut-être pendant une heure ce seul homme et chacun de ses gestes. Voilà une sublime confession de femmes, prétexte pour l'auteur à décrire la naissance d'une passion, bien incompréhensible pour l'entourage comme pour elle-même, entre une femme de quarante ans et un jeune homme de vingt ans plus jeune...mais une passion néanmoins dévorante où tous les sentiments sont exacerbés. Les sentiments sont rendus de manière très réalistes par la plume de l'auteur au fur et à mesure que la vieille dame se les remémorent, et cela d'autant plus forts qu'ils ont passé tout ce temps enfouis au plus profond de sa mémoire, par honte tout d'abord, mais aussi par peur du regard que la société bourgeoise aurait pu porter sur ses actes de folie passagère... Un très beau roman classique à découvrir dès le lycée et à relire ! Certains le considèrent comme une nouvelle mais bon 158 pages c'est un peu long je trouve pour une nouvelle... Il a été adapté au cinéma deux fois, en 1968 et en 2003, et très souvent au théâtre. Traduction et introduction par Olivier Bournac et Alzir Hella. En fin de volume, "Stefan Zweig et le monde d'hier" par Isabelle Hauser. Stefan Zweig est un écrivain, dramaturge, journaliste et biographe autrichien. Né le 28 novembre 1881 à Vienne en Autriche, il est le fils d'un riche industriel juif et d'une mère issue d'une famille de banquiers italiens. La famille ne manque pas d'argent et le jeune Stefan peut donner libre court à sa curiosité naturelle pour les Lettres et le Théâtre. Il étudie la littérature qu'il adore, la philosophie et l'histoire. Mais pour lui "la littérature n'est pas la vie" et il décide donc de voyager en Europe tout d'abord. Il séjourne à Paris où il se lie d'amitié avec Jules Romain. Puis il se rend en Belgique où il rencontre Emile Verhaeren dont il deviendra le traducteur allemand, le biographe et l'ami. Il parcourt aussi l'Italie Rome et Florence puis revient en France en particulier en Provence, et enfin gagne l'Espagne. Il quitte alors l'Europe pour le continent africain, revient en Angleterre et avant d'aller visiter les Etats-Unis, le Canada, le Mexique et Cuba, il passe aussi une année aux Indes. Durant ses voyages il continue à écrire de nombreuses nouvelles...et se passionne pour la littérature étrangère. En 1914 dès le début de la guerre, il s'engage dans l'armée autrichienne. Pacifiste convaincu, il prône la paix et l'union de l'Europe face à la montée du nazisme. Il rencontre d'autres intellectuels qui se battent pour ces idées Sigmund Freud, Romain Rolland et son ami de toujours Emile Verhaeren. Mais Hitler arrive au pouvoir... Dès les premières persécutions contre les juifs en 1934, il quitte l'Autriche pour aller s'installer en Angleterre où il se fera naturalisé en 1940. Puis en 1941, il part pour le Brésil où il se donnera la mort en 1942, avec sa dernière épouse, dans une immense solitude. Sa vie a été bouleversée par la montée du nazisme et ses espoirs de paix et de tolérances ont été anéantis ce qui explique son geste. Il est l'auteur de nombreuses nouvelles, de romans et de biographies...mais aussi de quelques recueils de poésie et de pièces de théâtre. Avant de quitter la vie de ma propre volonté et avec ma lucidité, j'éprouve le besoin de remplir un dernier devoir adresser de profonds remerciements au Brésil, ce merveilleux pays qui m'a procuré, ainsi qu'à mon travail, un repos si amical et si hospitalier. De jour en jour, j'ai appris à l'aimer davantage et nulle part ailleurs je n'aurais préféré édifier une nouvelle existence, maintenant que le monde de mon langage a disparu pour moi et que ma patrie spirituelle, l'Europe, s'est détruite elle-même. Mais à soixante ans passés il faudrait avoir des forces particulières pour recommencer sa vie de fond en comble. Et les miennes sont épuisées par les longues années d'errance. Aussi, je pense qu'il vaut mieux mettre fin à temps, et la tête haute, à une existence où le travail intellectuel a toujours été la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême de ce monde. Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l'aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux. Stefan Zweig, Pétropolis, 22-2-42
Sil n’est pas tenté par la touche impressionniste, l’artiste montre une grande sensibilité à la lumière dans ses paysages d’Étretat. À Paris, terrasses de café, omnibus à cheval, fêtards du Moulin Rouge ou spectateurs au théâtre révèlent un Boldini au diapason de la vie moderne, empruntant parfois à l’ami Edgar Degas un cadrage audacieux.
Tous les Évènements Cet évènement est passé 5 juillet, 2019 - 27 juillet, 2019 Platon Vs. Platoche au festival d’Avignon ! Festival d’Avignon Off du 5 au 27 juillet 2019 au Théâtre des Corps Saints salle 1 à 11h25 Prix des places Plein tarif 20€ Carte Off,étudiants, demandeurs d’emploi 14€ Moins de 18 ans, Pros 10€ Réservez vos billets Ticket’Off Billet Reduc Ticketac Derviche Diffusion Tina Wolters + 33 6 10 58 42 96 + Google Agenda+ Exporter vers iCal Détails Début 5 juillet, 2019 Fin 27 juillet, 2019 Catégorie d’Évènement 24h de la vie d'une femme Lieu Théâtre des Corps Saints 76 Place des Corps Saints Avignon, 84000 France + Google Map Téléphone +33 04 90 16 07 50 Site Web Organisateur Théâtre de la Boderie Téléphone +33 06 13 82 37 21 Platon Vs. Platoche au festival d’Avignon !
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